Une question de temps.
De tous les temps, aucune armée n’aurait réussi à vaincre son ennemi en élaborant des stratégies durant plus de vingt ans, tout en demeurant dans ses quartiers. Elle aurait été envahie bien avant cela !
Tous s’accordent et s’évertuent à dire qu’il faut prendre le temps, qu’il ne faut pas se presser. Que Rome ne s’est pas construite en un jour, que chaque chose arrive en son temps. Qu’il faut être patient et ne rien bousculer !
Et que fait-on si le malaise persiste, si le mal s’aggrave ? Quand la plaie ne guérit pas, doit-on continuer le même traitement en se disant que le temps arrangera bien les choses ? Et les gens qui souffrent, sont-ils prisonniers du temps ou simplement des prisonniers qui font leur temps ? Cela n’a que trop duré. Il est grandement temps d’agir. Répéter la même conduite en espérant obtenir des résultats différents est le propre de ceux et celles qui cherchent sans écouter. Au nom de quelle étude ou de quelle doctrine les experts peuvent-ils se payer le luxe d’attendre encore la solution parfaite ? Le temps se gâte, un vrai temps de chien s’abat sur nous depuis trop longtemps déjà. Pourquoi tromper le temps ou tuer le temps ? Pourquoi savoir, si savoir nous porte à nous remettre en question ?
Le temps passe vite. La vie est courte. Impossible de rattraper le temps perdu. Le temps est mort et par le temps qui court, on se perd dans la nuit des temps. L’action n’est pas synonyme d’impatience. L’action réalise le meilleur temps. L’action est de son temps et de son lieu. L’action n’est pas à la recherche du temps perdu. L’action, c’est le temps fort. L’action, c’est le deux temps, trois mouvements. L’action, c’est ceux qui payent de leur temps. L’action, c’est le respect du temps présent.
Le temps, c’est comme un flocon de neige, pendant qu’on s’demande c’qu’on va en faire… il fond !
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